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Channel: Madame Sioux » Le couple parental
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6 ans

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Vendredi 11 juillet, nous avons fêté nos 6 ans de PACS.

6 ans de PACS pour 8 ans et demi d’amour.

Oui oui, d’amour. Ce sentiment dont je reprends timidement conscience, après une période difficile où je ne le soupçonnais plus, tant nous avions oublié de l’oxygéner et de l’illuminer.

Un peu de temps nous revient, le souci de l’attention à l’autre se maintient et des petites choses du quotidien me rappellent le plaisir que nous avions, naguère, à savourer la simple présence de l’autre à nos côtés. (Il faut vraiment que je lise ce livre)

Et je retrouve la promesse de cette permanence, de ce soutien infaillible que l’autre nous apportera, avant tout parce qu’il nous connaît et nous aura vu évoluer avec lui. Et aussi grandir, et chuter, et s’émouvoir, et se chercher, et survivre, et « parenter » à ses côtés.

Rien de tel que les mots de l’autre, en pleine poitrine, couchés sur une carte attentivement choisie, pour ressentir ce qui est toujours là, possible. Ce qu’il en dit, lui. Combien il y croit, fort. A quel point ils les aiment, notre vécu passé et nos projets à venir.

Ces mots, dévoilés à l’occasion de mon anniversaire, sont arrivés à point nommé pour se rappeler ce que l’on ne prenait plus le temps de se dire et m’ont incroyablement réchauffée.

 

Je me suis récemment remémorée la joie simple d’emménager ensemble.

Quand après une année d’amour à distance et un séjour à l’étranger écourté, j’ai senti que je posais mes valises chez lui – dans ce chez lui lyonnais tout neuf que je l’avais aidé à choisir, ce déjà-presque-chez-nous – pour de bon, pour de vrai. Que nous aurions le bonheur à présent de nous côtoyer chaque jour.

De fusionner le matériel de cuisine et les habitudes, d’acheter une armoire pour le supplément de vêtements, d’accorder les rythmes biologiques de chacun, d’accepter et d’honorer l’intime comme notre bien unique et pécieux, de concilier les marottes culinaires étranges et l’heure de la vaisselle. De regarder côte à côte des séries, en laissant la table en l’état pour emporter le dessert et son goût de fruit défendu sur le canapé, sous le plaid. De trouver du plaisir à parcourir les rayons du supermarché et à deviser tous les deux, de choisir le nouveau frigo, de déménager comme un seul et même foyer pour la première fois. De construire notre futur, de faire bâtir les premiers murs… où criera, dans 9 mois, notre premier enfant.

***

La semaine dernière, nous étions sans enfant. Nous avons repris notre (presque) rythme de jeunes adultes indépendants : fin de journée boulot, restos, ciné, couchers tardifs.

Et en écrivant ces mots ce soir, achevant tranquillement ce verre d’apéro post-repas, le sucre du Muscat sur mes lèvres, visualisant fugacement quelques doux moments de ces 8 dernières années, je sais.

Je sais que nous irons bien plus loin.

Dédicace à ma petite sœur, qui cherche un nid pour deux.


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